Alvaro Vargas né à Cali le 27 juillet 1955
Alvaro Vargas (27 juillet 1955, Cali-13 janvier 1990, Paris) a vécu de 1986 à 1990 chez Jean-Claude et Valentine Marcadé (36, rue Saint-Sulpice, Paris VI). Il a préparé une thèse sur le “Sacré chez Octavio Paz” sous la direction de Claude Esteban. Il n’a pu la soutenir à cause de sa mort prématurée. Cette thèse va être prochainement éditée. Des bonnes feuilles sont présentées ici. Alvaro Vargas a aussi peint et, bien qu’il l’aie fait en dilettante, il a produit en quatre ans un ensemble d’une très grande beauté et force.
Je voudrais citer ici la lettre que ma femme Valentine a écrite à la mère d’Alvaro après sa mort:
Chère Madame,
La mort fulgurante d’Alvaro nous a plongés, mon mari et moi, dans une tristesse inconsolable. En effet, la présence d’Alvaro était extêmement précieuse et d’un très grand réconfort.
Les cinq dernières années d’une vie commune nous ont apporté l’énorme joie de connaître et d’apprécier un être vraiment tout à fait exceptionnel, profondément croyant, super-intelligent, si affectueux, délicat et sensible. À présent, le vide terrible que provoque sa disparition nous fait discerner encore plus la valeur réelle de ses qualités.
Alvaro ne s’est jamais senti un étranger chez nous. Durant les nombreux voyages que nous avons entrepris avec lui à travers l’Europe, nous goûtions tous les trois de la même manière, la beauté majestueuse des lieux : aussi bien France, en Belgique, qu’en Espagne, en Italie, en Égypte, à Chypre ou à Corfou…Tous les trois nous étions aussi fascinés par l’art dans tous les domaines de la création : littérature, peinture, musique, danse, architecture, théâtre, cinéma…
Je dois ajouter à cela qu’Alvaro avait une mémoir phénoménale. Il se souvenait, par exemple, des moindres détails de sa tendre enfance, de ses jeux avec Marta, quant il donnait des rondelles de bananes coupées en guise de “communion” à sa soeur jumelle. Habillé cette année-là en moine capucin, il faisait semblant de célébrer la messe avec des cierges allumés sur une table couverte d’une nappe blanche en dentelle. Un jour que le feu a pris à cette belle nappe, vous lui avez administré une fessée et ses “sévices” pittoresques furent interrompus à jamais…
Alvaro prenait un plaisir tout particulier à la célébration des grandes fêtes à la maison; il aimait faire chaque années une énorme crèche sous l’arbre de Noël. De même il se réjouissait des espiègleries enfantines lors des batailles de rue, lorsque Marta se battait farouchement avec les grands garçons pour récupérer sa casquette volée; ou encore comment il massait le ventre de sa petite chatte pour l’aider à accoucher…
Presque chaque jour, Alvaro passait me dire bonjour, sinon – il me téléphonait, très souvent me parlant de vous, qu’il appelait “la pauvre, pauvre Santa Olga…Il vous aimait de tout son coeur, en admirant surtout votre piété, votre bonté et votre beauté. Une autre personne de la famille à laquelle Alvaro fut beaucoup attaché, c’était sa grand-mère. Il se souvenait que votre maman le voyant arriver chez elle, lui disait : “Tu es mon mouchoir de poche qui vient essuyer mes larmes.” Alvaro regrettait seulement de n’avoir pu davantage soulager ses souffrances.
Au début de 1992, Alvaro comptait soutenir sa thèse sur Octavio Paz. Une fois libéré de ce travail intellectuel difficile, il avait l’intention d’écrire un roman fleuve sur la Colombie, à la manière de García Marquez : avec la violence illimitée des forces de la nature, le déchaînement des passions, les excès monstrueux d’avarice, les lubies sexuelles – comme ses tantes Rosa et Margarita! Et en même temps avec l’existence de créatures débordantes de douceur, de générosité de coeur, de don de soi exemplaire, comme son meilleur ami Luis Fernando, ou son ancienne logeuse, appelée “Mamona” qui est venu vous voir en 1990 – sans parler de vous et de votre maman.
Le mariage avec Sylviane a permis à Alvaro d’avoir tout de suite un travail stable et de rêver à améliorer sa situation à l’avenir. Mais le vrai but de sa vie, qu’il cherchait à atteindre ici-bas, c’ était de ne pas s’écarte de la Volonté de Dieu.
Dieu a entendu ses prières et ne l’a pas abandonné, contrairement aux hommes qui sont restés indifférents à ses besoins vitaux.
Vous pouvez être fière de votre fils Alvaro qui mérite une vénération sans réserve et l’estime générale.
Avec ma sympathie profonde
Valentine Marcadé
BONNES FEUILLES DU LIVRE D’ALVARO VARGAS
Octavio Paz ou La poésie comme la condition humaine même (à paraître prochainement)
[…] POÉSIE ET RELIGION
Ce que nous avons exposé jusqu’ici nous a permis de relever la possibilité de reconnaître une valeur épistémologique à la poésie, en étroite vision avec les cosmovisions des sociétés traditionnelles. Néanmoins, il est aussi certain que cette connaissance demeure purement intuitive et, pour cela, ne pouvant se formuler comme système ou théorie.
Par ailleurs, il n’entre pas dans l’intérêt de Paz de construire une “théorie” poétique ou de prétendre que la poésie fasse concurrence à la science dans la compréhension du monde. Ceci nous fait nécessairement revenir sur la nature spécifique de ce qui constitue l’objet de connaissance du poème.
Nous pouvons reconnaître alors que le champ de phénomènes dont nous instruit la poésie touche celui de la religion et des sagesses hermétiques, plutôt que les objets de la manipulation scientifique.
Déjà, dès L’Arc et la Lyre, Paz prend conscience de l’importance et de la gravité de ce rapprochement : toute la deuxième partie de cette œuvre est consacrée à ce sujet. Par ailleurs, son intérêt ultérieur pour les religions de l’Orient lui a permis de formuler des assertions qui nous éclairent particulièrement sur le sentiment religieux en général.
Une première distinction s’impose : il est nécessaire de distinguer dans le mot “religion” un composant “naturel” lié à l’expérience du monde et un second élément surajouté- en provenance de la raison – qui vise à renfermer cette expérience dans le cadre des dogmes préétablis.
C’est précisément l’élément qui est partagé par la poésie. D’ailleurs, une telle différenciation entre l’aspect mystique et l’aspect théologique de la religion, s’avère indispensable à la compréhension de la différence entre la religion catholique et celles de l’Orient.
En effet, la primauté de l’institution ecclésiastique et du discours théologique dans le catholicisme, conduit Paz à restreindre le mot “religion” pour désigner celui-ci.
“Les rites et croyances de l’Orient ne constituent d’ailleurs pas ce que nous appelons une “religion” ; c’est un terme qui ne devrait s’appliquer qu’à l’Occident”[1].
La théologisation de l’expérience religieuse est un trait qui ne peut pas qualifier les dites “religions naturelles” des communautés primitives, ni les religions rituelles des sociétés précolombiennes ou de l’Orient classique.
La courante opposition entre un Orient religieux et un Occident rationaliste et scientifique apparaît ainsi erronée et portant l’expression d’un préjugé. En réalité, ce que cette opposition prétend occulter, ce sont les rapports et la continuité du rationalisme avec la théologie qu’il voulait dépasser. La figure d’Aristote à la fois auteur de “La logique” et inspirateur de la théologie médiévale illustre bien la façon dont l’Occident a prétendu refouler- en la rationalisant – l’expérience religieuse.
De cette manière on peut établir un continuum entre la théologie et la métaphysique, et la moderne rationalité scientifique.
Continuum qui est révélé par la prédominance, dans les deux cas, d’une approche conceptuelle et explicative du monde. Ce continuum s’oppose à un continuum entre l’expérience religieuse et la poésie qui partagent l’approche intuitive et l’identification du sujet avec le monde.
Or, il est clair que lorsque Paz explore les rapports entre la poésie et la religion, il fait référence à ce phénomène d’ “exaltation” reconnue par l’anthropologie dans toutes les sociétés. Il y a, dans cette expérience que nous pourrions proprement appeler « mystique », la vision soudaine des correspondances et la révélation de l’Être que nous reconnaissons aujourd’hui dans la poésie.
Nous devons pourtant signaler que nous sommes conscients également des importantes différences qui séparent la science et la philosophie de la théologie, et aussi l’expérience religieuse “naturelle”, de la poésie comme production artistique. Dans les deux cas, les similitudes s’arrêtent là où la communauté des traits s’avère insuffisante et trop générale.
En ce qui concerne le rapport poésie-sentiment religieux, la ressemblance s’arrête lorsque nous tenons compte de ce que la religion – en tant que phénomène social tend à devenir discours et interprétation. Il est certain que tous les systèmes religieux, lorsqu’ils développent une théologie aussi stricte que celle du Christianisme, font tous appel à des dogmes et représentations inamovibles. La religion, de par ses liens avec la raison, occulte en l’interprétant, le sens des vérités qu’elle révèle[2].
Nous devons donc limiter les ressemblances aux aspects psychologiques sur lesquels s’appuient religion et poésie. Néanmoins, sur le plan historique, il demeure valable de concevoir la poésie – et l’art en général – comme effort de récupération de ce sacré, rejeté par la rationalité et la froideur analytique de notre époque.
Dans le cas particulier des religions indo-tibétaines il est important de faire quelques remarques. D’abord, par leurs particularités athéistes qui les opposent nettement au christianisme ; mais aussi, par leur influence sur la poétique de Paz.
Notamment le Tantrisme – qui rejette la tentation théiste et se borne aux aspects rituels – offre à Paz une confirmation de ses propres idées, issues de la poésie. La plus importante de ces influences étant celle qui concerne l’importance accordée au corps humain – particulièrement le corps féminin – comme figure analogique. Une telle idée était déjà clairement présente dans les premiers poèmes de Paz :
“La tierra es infinita, curva como cadera
Henchida como pecho, como vientre prefiado,”[3]
Plus tard, nous appréhenderons – toujours en accord avec le Tantrisme – qu’il ne s’agit pas d’une simple ressemblance formelle entre le corps et le monde mais, plus précisément, que le rapport sexuel apparaît aussi comme analogue au mouvement de l’univers:
“Los cuerpos frente a frente, como astros feroces
estan hechos de la misma sustancia de los soles”[4]
Nous aurons l’occasion d’approfondir l’importance de cette analogia máxima. Pour l’instant, avant de finir notre introduction, nous devons considérer l’aspect le plus important et original de l’influence de l’Orient sur la pensée d’Octavio Paz: l’idée de la vacuité de l’univers et de la pensée en blanc.
“SHUNYATA” : LA PENSÉE EN BLANC
Jusqu’ici nous avons mis l’accent sur la correspondance universelle et l’unité de tous les phénomènes. Ce point de vue pourrait erronément donner l’impression de méconnaître l’infinie diversité et les particularités des objets qui nous entourent.
Nous devons alors reposer le thème des limites de la pensée et du langage en essayant de répondre à la critique envisagée. La conscience moderne qualifie souvent d’agnosticisme et de pessimisme toute réflexion qui porte sur un questionnement des apparences de la réalité. Cette critique, faite au nom du réalisme, atteint d’emblée le Bouddhisme et la philosophie hindoue, ainsi que Wittgenstein et la phénoménologie. Compte tenu de ce que ces pensées constituent les principales influences de Paz, il est de toute première importance de faire le point là-dessus.
Il y a, dans cette critique – qui, par ailleurs, n’a pas tort en rapprochant la pensée orientale de la phénoménologie – une tendance à identifier l’être des objets avec leur fonction et leur apparence à un moment social particulier. De cette manière, ce que cette idéologie prend pour la spécificité des objets n’est en réalité que la projection, sur la diversité réelle, de l’ensemble des catégories et concepts culturellement produits.
Par contre, lorsque Paz – de même que la tradition à laquelle il se rattache – insiste sur l’unité substantielle de l’univers, il ne nie pas les différences entre les objets concrets mais il met en question la possibilité que ces différences puissent être fixées par le langage. De cette manière la réalité ultime des choses demeure mystérieuse et inexprimable.
Voilà le point sur lequel confluent la critique du langage chez Wittgenstein et la philosophie hindoue bouddhiste : le “sens” des choses n’est qu’une projection des nécessités d’assurance et d’identité de l’homme. La réalité, en elle-même, ne correspond à aucune finalité.
Le terme sanskrit shûnyatâ exprime cette vacuité du sens des objets et, par la suite, l’absence de conceptualisation : la “pensée en blanc”[5]. Nous pouvons voir rassemblées l’idée de la vacuité et celle de l’analogie dans les vers suivants de “Histoire de deux jardins” :
“Un en tout
Tout en rien
Shûnyatâ
Plénitude vide
Vacuité ronde comme tes hanches”[6]
La vacuité, alors, ce n’est pas la négation de l’existence de quelque chose dans le réel ni des différences entre les objets qui le composent ; elle veut plutôt signifier que “la forme est vide de nos idées préconçues, de nos jugements”[7].
Bien entendu, une notion aussi importante entraînera des conséquences assez remarquables dans la conception de la poésie et des limites de ses possibilités expressives. Pour Paz, le poème sera plus l’expression d’un silence illuminant des images qu’un moyen pour exprimer des idées préconçues. Témoin de cette lutte entre la fertilité du silence et la nécessité de communication, “Blanc”, l’important poème écrit au moment de la maturation de cette nouvelle conception.
Á nouveau, il faut souligner que la “pensée en blanc” ne constitue pas une négation des représentations mentales mais, au contraire, le commencement d’une attitude d’ouverture sans préjugés, au fluide des images. Une telle attitude d’abandon des préjugés entraîne à son tour la critique du sujet même, l’oubli de soi.
“Assis en moi-même comme le yogi à l’ombre du figuier, comme
Le Bouddha au bord du fleuve, arrêter l’instant
Un seul instant, assis au bord du temps, effacer mon image
Sur le fleuve qui parle endormi et ne dit rien et m’emporte avec
Lui”[8]
Nous pouvons remarquer dans ces vers que la critique des contenus de la conscience et l’ouverture à l’expérience du réel impliquent en même temps l’arrêt du temps et l’effacement du Moi. L’accomplissement de la communion avec le Monde s’effectue dans une conscience différente du Moi et dans un instant en dehors du temps. Ce dernier aspect sera le point de départ de notre premier chapitre ; nous y étudierons les rapports entre le moment plein et instantané du poème et le temps linéaire et conceptuel de l’Histoire.
La nécessité d’effacer le Moi doit se comprendre de manière semblable et complémentaire à l’affirmation de la vacuité de sens des objets. Par ailleurs, la notion de shûnyatâ ne s’identifie pas non plus à une sorte de contemplation passive. Au contraire, il faut la voir comme une condition pour rendre plus souple et léger notre engagement avec les choses et les phénomènes qui s’offrent à notre expérience. La critique du Moi – comme celle des idées préconçues – annule l’opposition sujet-objet et rend possible la rencontre et la participation au mouvement de l’univers.
Nous allons étudier dans le chapitre final, consacré à la poésie, les traces de la notion de vacuité et de la critique du sujet. En effet, la mise en question de l’opposition sujet-objet implique, en poésie, le questionnement de la notion d’auteur et d’œuvre littéraire. Nous pourrons y voir une nouvelle conception de la poésie comme création collective et comme événement de jouissance.
Concluons en résumant les caractéristiques principales de la connaissance poétique, de la “métaphore épistémologique” :
– La poétique, dans son sens original de “poiesis”, dépasse largement le cadre de la théorie littéraire pour se révéler comme “vision du monde” à part entière.
– Les postulats de base de la métaphore épistémologique sont la correspondance universelle et la pensée en blanc. Toutes deux assurent l’engagement de l’homme dans le mouvement de l’univers sous le double aspect de sa reconnaissance et de sa création.
L’activité poétique consisterait dans l’autocréation du Monde et réside dans l’être humain, seul capable de déployer une telle conscience créatrice. D’après Paz, c’est l’activité humaine qui crée et donne sens aux phénomènes de la nature : “il n’existe pas de couleurs ni de sons en soi : touchés par la main de l’homme ils changent de nature et pénètrent dans le monde des œuvres”[9].
Paz est conscient de cette compromission du poète avec les conditions actuelles de banalisation et d’épuisement de la raison. De nos jours, les thèmes cruciaux sur la condition humaine et le destin de l’univers reviennent à faire partie de l’imagination artistique. Toujours en accord avec Nietzsche, nous sommes certains que “de notre temps, ce qui compte est l’art et non la vérité”[10].
L’appel à la conscience de cette importance de l’art est l’apport le plus original d’Octavio Paz aux “lettres” hispano-américaines, souvent incertaines de leur propre valeur. Par ailleurs, Paz lui-même précise que ses idées se trouvent en continuité avec une tradition qui s’est manifestée radicalement au cours des deux derniers siècles: Tout d’abord avec le Romantisme, qui est reconnu comme la première irruption de la vision poétique de l’époque moderne ; puis, avec le Surréalisme dont Paz a été personnellement témoin et tributaire. En effet, Paz consacre plusieurs études à l’analyse de ces deux grands mouvements, pour conclure que, malgré les nécessaires différences d’ordre historique, ils ont en commun le même intérêt pratique: l’instauration de l’art comme regard sur le monde. Paz écrit: « le programme surréaliste – changer la vie en poésie et opérer ainsi dans les esprits, les mœurs et la vie sociale une révolution décisive – n’est pas différent de celui de Schlegel et de ses amis qui voulaient transmuer la vie et la société”[11].
Voici, à grands traits, les lignes principales de la “cosmologie poétique” proposée par Octavio Paz. Cette œuvre est insolite dans le contexte latino-américain d’aujourd’hui, mais nous sommes certains que son ampleur s’étendra longuement sur la culture universelle, tout en gardant la perspective de recherche sur les réalités particulières de l’Amérique Latine.
Confronté aux déceptions de la raison analytique des sciences et de la raison dialectique de l’Histoire, Paz propose la poétique comme nouvelle sagesse qui instituera à nouveau l’Homme correspondant de l’Univers. L’analogie, la métaphore, le vers plurivoque se proposent comme catégories compréhensives de la diversité des choses et de l’unité substantielle du cosmos.
Inaccessible aux opérations du concept, L’Être de l’Univers pourrait être effleuré – ne serait-ce que pour un instant – par le rayon lumineux de la métaphore. Le poème est un regard silencieux qui s’émerveille devant la mystérieuse harmonie du Tout :
“Je ne bus pas la plénitude dans le vide
Ni ne vis les trente-deux marques
Du Bodhisattva corps de diamant.
Je vis un ciel bleu et tous les bleus,
Du blanc au vert
Tout l’éventail de peupliers
Et sur le pin, air plus qu’oiseau
Le merle blanc et noir.
Je vis le monde reposer sur lui-même
Je vis les apparences
Et j’appelai cette demi-heure
Perfection du fini”[12]
[1] M.D. en D.T.53
[2] A.L. 191
[3] PAZ, O. « Noche de resurrecciones », Poemas, page 36
[4] PAZ, O. « El prisionero », Poemas, page 36
[5] CHÖGYAN TRUMPA, Pratique de la vie tibétaine, Seuil, Col. Points Sagesses, Paris, 1976, page 193
[6] PAZ, O. Histoire de deux jardins, op. cit. page 183
[7] CHÖGYAN TRUMPA, op. cit. page 194
[8] PAZ, O. « La rivière », Liberté sur parole, Gallimard, Paris 1971, page 293
[9] A.L. 19
[10] C.A. 138
[11] A.L. 329
[12] PAZ, O. « Félicité en Hérat », D’un mot à l’autre, page 135