JOYEUX NOËL À TOUS
JOYEUX NOËL À TOUS MES AMIS, CHRÉTIENS OU PAS, QUI FÊTENT LA NATIVITÉ SELON LE CALENDRIER GRÉGORIEN
FROHE WEIHNACHTEN!
JE VOUDRAIS PARTAGER AVEC EUX CES VERS DE PÉGUY
ET CE RÉCIT DES DERNIÈRES ANNÉES DU PREMIER GRAND PHILOSOPHE DU XXÈME SIÈCLE EDMUND HUSSERL
Chaque poutre du toit était comme un vousseau.
Sous le regard de l’âne et le regard du bœuf
Et dans le jour doré de la vieille chaumière
Et ces industrieux et ces deux haridelles
Et ces deux gros pandours donnaient vraiment leur peine.
Et ces amusements et ses jeunes caprices
Dans la foule à genoux et dans les matins calmes
Conversations avec Edmond Husserl (1931-1938)
CONVERSATIONS AVEC EDMOND HUSSERL (1931-1936)
Adelgundis Jaegerschmid, O. S. B.
Avant-propos du traducteur
Nous proposons ci-après la traduction du célèbre témoignage que la sœur bénédictine Adelgundis Jaegerschmid a publié en 1981 dans le no 199 de la revue Stimmen der Zeit (p. 48-58 et 129-138). Pour avoir été cités ici ou là, quelques extraits de cette chronique, en particulier quelques propos remar- quables de Husserl, sont déjà connus des lecteurs francophones. Mais la pré- sente traduction permet de les ressaisir dans ce qui fut leur contexte d’origine, à savoir la relation tout à fait exceptionnelle qui s’est nouée au fil des années entre Husserl et sœur Adelgundis et qui s’est développée finalement sous la forme d’une unique et vaste conversation où, au-delà des aspects strictement biographiques, c’est de la religion en général, de la foi chrétienne en particulier et de leur articulation avec la philosophie et la phénoménologie qu’il est constamment question.
Signalons qu’une traduction anglaise de ce texte a été publiée par Marcus Brainard sous le titre unique « Conversations with Edmund Husserl, 1931- 1938 » (in The New Yearbook for Phenomenology and Phenomenological Research, 1, 2001, p. 331-350), dont nous avons retenu deux choix : nous avons réduit l’usage fréquent que sœur Adelgundis fait des italiques (notamment pour signaler les concepts qui forment le thème principal de chaque conversation) au seul soulignement marquant l’insistance du propos, et nous avons substitué ses initiales (AJ) à la mention « moi » lorsqu’elle rapporte ses propres paroles.
Les indications entre parenthèses sont des précisions fournies par sœur Adelgundis ; tout ce qui figure entre crochets est ajout du traducteur, de même que toutes les notes infrapaginales.
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La religion