La grosse cavalerie et les grosses Berthas à l’assaut de la Russie d’aujourd’hui
Nous laisserons la polygraphe Jégo qui ressemble de plus en plus, dans le primitivisme du style et de la posture, mutatis mutandis, à Nadine Morano…Après Poutine = Staline, nous avons maintenant Poutine = homo sovieticus… Pour ceux qui ont connu, souvent à leur dépens, comme moi, l’Union Soviétique – ces références, totalement intempestives, à la situation des citoyens sous le régime communiste, sont des facilités de langage. Khodorkovski, prétendant que le procès des dames aux chattes en révolte était un procès stalinien, est dans cette ligne là : on peut condamner la qualification judiciaire de la bouffonnerie de ces gentilles dames, mais, pour le reste, elles ont été traitées, selon cette qualification, comme les autres citoyens. Et Smolnar, le petit soldat de la campagne orchestrée par la nouvelle direction du “Monde”, y est allé de sa référence à l’Union Soviétique à propos de l’homosexualité dans la Russie d’aujourd’hui, parlant, avant toute analyse, de répression, de l’action néfaste des patriotes et, cela va de soi, de l’Eglise Orthodoxe (a-t-il connaissance d’une religion, à part peut-être le bouddhisme, qui ne condamne pas l’homosexualité?). Dans son papier brouillon, Smolar noie le poisson, en ne citant pas en premier lieu l’enquête d’opinion Lévada qui montre le rejet massif de la société russe d’aujourd’hui de l’homosexualité. Et l’intelligentsia n’est pas la dernière à ne pas reconnaitre les droits des homosexuels : oui, M. Smolar, l’intelligentsia, prompte à dénoncer tout ce qui ne va pas en Russie, ne lève pas la voix pour soutenir la cause homosexuelle. Cela dit, parler de retour à l’Union Soviétique et de répression, est tout simplement absurde. Est-on condamné pour fait d’homosexualité entre adultes? La loi contre la propagande de l’homosexualité chez les mineurs est, sans doute, ambiguë, mais elle vise à diminuer la pédophilie qui fait des ravages à cause de l’atmosphère d’a-moralité massive de la société, ce qui est là, pour le coup, une conséquence soviétique. N’y a-t-il pas dans les grandes villes des bars, des clubs, des lieux de rencontre? La presse homosexuelle n’existe-t-telle pas? Tant que l’intelligentsia russe continuera à considérer l’homosexualité comme une tare, une honte, les homosexuels russes, à part le courage de certains activistes, sont condamnés pour longtemps encore à pratiquer leur sexualité sans publicité et sociabilité. Mais, en France, malgré une opinion majoritairement non hostile aux homosexuels, en dehors des grandes villes, est-ce que l’homosexualité peut se vivre en province, à la campagne, de façon “normale”, sans la défiance, sinon le rejet, parfois violent, de la population?
Dans la surabondance d’intérêt malveillant pour la Russie, je ne noterai que l’article, dit d’ investigation, sur le malheureux Maghnitski mort en prison, semble-t-il par manque de soins, alors qu’il était affligé de deux pathologies graves, continue de parler uniquement de cet avocat, représentant de la société américaine Hermitage qui “investissait” en Russie. Curieusement, l'”investigation” du “Monde” ne dit pas que le procès actuel n’est pas principalement celui du défunt Maghnitski, mais de son chef américain William Browder, le chef d’Hermitage Capital. Tiens-tiens, le nom de Browder n’est pas mentionné une seule fois dans l'”investigation” – c’est pourtant lui qui, se voyant menacé de malversations importantes, a lancé toute cette campagne américaine anti-russe, en affirmant même que Maghnitski aurait été torturé pendant plus de cinquante jours en prison, ce que vont répétant les Toinettes du “Monde”, sous des formes variées… Que ne fait-on une enquête sur la personnalité de William Browder et sur ses activités…