Un faux-Malévitch
Je mets cet article pour dénoncer, certes, le faux (Troels Andersen m’avait averti, dès ma monographie de 1990 où je l’avais reproduit, qu’il avait les plus grands doutes sur l’authenticité de ce tableau et je ne l’ai jamais plus reproduit ni dans ma monographie en ukrainien de 2013, ni dans ma nouvelle monographie chez Hazan en 2016, ni nulle part ailleurs. Cette oeuvre est apparue dans une publication de M. Nakov en 1975, puis, sans doute par son intermédiaire, a été achetée par le Wilhelm-Hack-Museum de Ludwigshafen. Elle devra être ôtée d’un futur catalogue raisonné de Malévitch, comme près de deux-cents autres oeuvres mises en doute par Troels Andersen (voir K. S. Malevich: The Leporskaya Archive, Aarhus University, 2011, p. 214, notes 8 et 9)
Mais je veux aussi dénoncer l’appellation de Malévitch comme “constructiviste”, ce qui est récurrent dans l’histoire de l’art allemande et qui, malheureusement, s’est répandu insidieusement en France. C’est pourquoi j’ai tenu à faire une mise au point sur cette confusion entre suprématisme et constructivisme dans le dernier numéro de Ligeia
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Malewitsch-Gemälde in Kunstsammlung NRW als Fälschung identifiziert
Frankfurter Allgemeine Zeitung